Sex Education, Saison 3 : une ode à la vie à savourer !
Après mouuult attente (oui ça m’a semblé une éternité !), la saison 3 de Sex Education est enfin disponible sur Netflix !
Comme pour nous, les vacances d’été sont terminées à Moordale, place donc à la rentrée.
Après le fiasco médiatique généré par les séances de « sexthérapie » clandestines, le lycée doit faire peau neuve et redorer son blason. Pour se faire, on fait appel à une certaine Hope – nouvelle proviseure fraîchement nommée – à l’autorité plutôt dictatoriale !
Attention, cet article contient de nombreux spoilers !
Moordale Secondary sous les projecteurs
Comme je vous l’indiquais plus tôt, Moordale est désormais présentée par la presse comme « L’école du sexe ». Certaines autorités locales refusent de voir cette réputation perdurer et font donc appel à Hope Haddon pour redresser le navire.
Sous ses airs angéliques se cachent en fait une jeune femme autoritaire, aux idées préconçues et arriérées.
Pression, chantage, menaces : tout est bon pour faire plier les étudiants. Elle n’hésitera pas à se servir notamment de Jackson et Vivienne pour faire aboutir ses projets de restructuration.
Hope oublie seulement un paramètre : la détermination des élèves à défendre leurs droits et libertés.
Tout cet arc narratif dédié à l’éducation est hyper intéressant, notamment parce qu’il met en exergue l’importance de la communication et de la pédagogie dans la construction de chaque individu.
Plus vous censurez, plus vous interdisez ; plus le chaos règne.
Alors quel avenir pour Moordale ? Dictature ou école du sexe assumée ?
Des thématiques toujours aussi fortes
L’atout numéro 1 de Sex Education reste et restera sa capacité à aborder des sujets encore tabous ou mal compris, avec facilité et profondeur.
Je ne dis pas que tout est traité avec exactitude, car il y aurait probablement à redire ; mais plutôt que la série fait un travail d’analyse sérieux et pertinent concernant des thèmes de société actuels et complexes.
Dans cette troisième saison, plusieurs focus sont effectués, notamment sur la maternité, la quête d’identité, la question du traumatisme, celle du consentement et de la culpabilité ou encore la non binarité.
J’ai trouvé chaque personnage digne d’intérêt et hyper attachant. Mentions spéciales pour Aimee, Adam et Eric dont les récits et les évolutions m’ont beaucoup touchée.
Des séquences lunaires mais hilarantes
L’autre force de la série ? Son pouvoir comique !
Chaque année nous avons droit à des séquences complètement lunaires, mais tellement drôles ! Hormis l’aspect divertissant, ces scènes permettent de dédramatiser et de dédiaboliser des tabous profondément ancrés dans notre quotidien. L’exemple de l’accident de bus est très largement parlant !
Ce sont des parenthèses légères, emplies de punch et de good vibes ; ayant pour vocation de nous décomplexer sur des choses justes NATURELLES ! Amen et merci Sex Education !
Verdict ?
Personnellement, j’ai adoré cette troisième saison !
Certes, on note quelques longueurs voire des inexactitudes ; mais je dois admettre avoir versé pas mal de larmes au cours du visionnage. Peut-être pour des raisons personnelles, allez savoir, mais aussi parce que je suis touchée par l’audace, la bienveillance et les messages véhiculés par Sex Education. Je suis heureuse que le plus grand nombre, et surtout nos jeunes, aient accès à ce type de produits audiovisuels destinés à mieux vivre et comprendre leur adolescence, leur identité, leur sexualité.
Et vous, convaincus ou pas ?
Fille cachée de Piper Halliwell, il m’arrive de regretter de ne pas avoir hérité de son premier don, pour assouvir mes addictions, qui se résument en quelques mots : le binge watching sur Netflix et autres plateformes de perdition sérielles, dévorer les derniers Hoover/Martin Lugand/Ledig, rattraper mon retard monstrueux dans la Bollywoodsphere et enfin écrire !
Dans mes textes vous retrouverez : un brin d’humour, un zeste de passion et beaucoup de curiosité ! Et mais, ne frôlerait-on pas un huitième du génie d’Astier ? (Okay. Un centième ?).