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Journal de Confinement #2

Au moment où j’écris cet article, cela fait douze jours que notre quotidien a officiellement basculé.
Désormais, le coronavirus n’est plus cette petite « grippette » dont il ne faut pas se soucier. Il est devenu bien plus que cela. En quelques jours, seulement.
Un ennemi virulent, invisible, qui décime les populations et nous confine.

© Jaïne&Co

Quarante huit heures avant les premières mesures gouvernementales, je m’étais rendue dans ma maison familiale de campagne, histoire de profiter de mes jours de repos au milieu de la nature.

De ce fait – et c’est un heureux hasard – je m’y suis retrouvée « bloquée ». Avec du recul, je suis reconnaissante d’avoir eu cette chance.

Je pense beaucoup à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas cette opportunité. J’admire votre force mentale, ainsi que votre résilience.

Les premiers jours, je passe beaucoup de temps devant les chaînes infos, soucieuse de l’ampleur de cette pandémie. Mais très vite, je ne supporte plus cette actualité. C’est la réalité, c’est important d’y être confronté(e), mais je suffoque – littéralement – à chaque Journal Télévisé. Je finis par éteindre la TV.

Je décide fermement de me consacrer à des « activités » plus saines, réalisées strictement à la maison.

Mon premier réflexe ? Conserver un réveil chaque matin.
Hors de question de traînasser au lit. J’ai toujours eu l’impression de perdre mon temps, en me levant après 8h30. Je conserve donc cette première habitude et ce rythme de vie.

Qui dit « confinement », dit « activité physique réduite ».
Généralement, je marche entre 6 et 12 kilomètres par jour minimum, grâce à mon emploi. J’avais donc envie de maintenir cette routine sportive, avec les outils disponibles à la maison.
J’ai le privilège d’avoir accès à un tapis de course. Béni soit-il ! J’en fais donc un jour sur deux, entre 45 minutes et 1h, en suivant un programme bien défini.
Si vous ne possédez aucuns équipements, sachez que de nombreuses vidéos fleurissent sur la toile pour vous proposer des exercices à la portée de tous, avec des objets du quotidien.

Cette quarantaine, c’est aussi l’occasion de lire tous ces ouvrages que l’on m’a offerts, et dans lesquels je n’ai toujours pas eu le temps de mettre le nez.
Le cercle vicieux : métro-boulot-dodo, a eu raison de mon amour des mots. Quel plaisir de faire travailler son imagination de nouveau. D’enrichir son vocabulaire. De s’impliquer émotionnellement dans une histoire et ses personnages.
Et puis ce parfum de papier neuf…

Mon activité professionnelle n’est pas compatible avec le télétravail, de ce fait – comme beaucoup – je me retrouve au chômage partiel.
Instantanément, je me suis tournée vers le blog. Je peux enfin consacrer plus de 50% de mon temps à l’une de mes passions : l’écriture.

Ici réside le cœur de mon confinement. Ce site me stimule, pousse ma créativité, il me fait sortir de ma zone de confort. Il est ma bouée de sauvetage, mon refuge, ma bulle d’oxygène face à la gravité qui se joue dehors.
J’en profite d’ailleurs pour remercier la rédaction qui s’est encore plus mobilisée pour maintenir et accroître l’activité du site. Merci aussi à vous, qui nous lisez au quotidien, qui réagissez. Nous nous régalons à vous lire.

© Jaïne&Co

J’ai le privilège d’être auprès de mes proches, de ne pas être impactée par le Covid-19 pour le moment, et de vivre à la campagne.
Croyez-moi, je mesure ma chance et pense beaucoup à tous mes amis, collègues et inconnus qui n’ont pas cette possibilité.

Je maintiens le lien avec un maximum de mon entourage.
Je prends d’autant plus conscience de l’importance des liens sociaux, de la bienveillance, de l’écoute et de la solidarité.

Les choses simples et accessibles ont bien plus de saveur aujourd’hui…

Je rêve d’une société qui se souviendra longtemps du drame que l’on vit actuellement.
Une société qui en retiendra les leçons, en sortant plus forte, plus optimiste, plus créative, plus altruiste et plus responsable. Serais-je un brin utopiste ?

Pensées et reconnaissance éternelle envers tous ces acteurs primordiaux du quotidien (soignants, policiers, pompiers, militaires, éboueurs, facteurs, caissiers, banquiers, services funéraires etc.), qui font front depuis des semaines. Un grand MERCI pour votre courage et votre professionnalisme.

Un seul moyen de les aider : Restez chez vous. Prenez soin de vous.

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