Courts-métrages Disney + : le test !
Saviez-vous qu’une section « Courts-métrages » est disponible sur la plateforme Disney + ?
Moi, non. Du coup, il me semble qu’une petite exploration s’impose !
Et si on testait ensemble ?
« LAVA » PAR JAMES FORD MURPHY, PIXAR STUDIOS
Durée : 8 min.
Lava c’est l’histoire d’amour, tout en poésie, de deux volcans.
En termes de graphisme, ce court-métrage vous fera sans doute beaucoup penser à Vaïana ; ne serait-ce déjà que par le cadre et les lignes choisies pour ses personnages.
Une chanson accompagne le spectateur du début à la fin. Cette dernière fait en fait office de narration. Elle ne marque pas spécialement les esprits, mais reste efficace.
Très vite, on se demande si ce court animé a une portée écologique ou s’il défend un message particulier. En réalité pas du tout. L’histoire d’amour entre ces deux volcans est le réel cœur de celui-ci et ne met rien d’autre en lumière.
C’est mignon, ça se laisse regarder mais sans plus.
« PURL » PAR KRISTEN LESTER, SPARKSHORTS
Durée : 12 min.
Purl conte l’arrivée d’une femme au sein d’une entreprise 100% masculine : B.R.O Capital. Rien que le nom en dit long !
Très rapidement, elle se confronte au machisme ambiant. Ses collègues – beaufs par excellence – n’ont aucunement envie de l’intégrer et lui font bien ressentir. Lassée d’être exclue, Purl se transforme en se modèlant à leur image.
La stratégie de mimétisme fonctionne.
Mais un beau jour, une nouvelle venue (Lacey) débarque dans les bureaux de l’entreprise. Le même sort que celui de Purl à ses débuts, semble lui être réservé. C’est sans compter sur la solidarité féminine !
Et c’est précisément cette dernière qui va faire évoluer les mentalités, en encourageant la mixité.
Le message en lui-même est important, on peut saluer la réalisatrice et le studios Sparkshorts pour celui-ci. Cependant, et cela me navre, je trouve qu’il manque ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Ce petit quelque chose qui vous captive.
Les idées sont là, autant visuelles que scénaristiques mais ici aussi, sans plus.
« PAPERMAN » PAR JOHN KAHRS, WALT DISNEY ANIMATION STUDIOS
Durée : 6 min.
Paperman c’est l’histoire d’une rencontre qui bouleverse un quotidien. La rencontre d’une vie. Celle dont on a tous rêvé.
Ce qui marque le spectateur immédiatement, c’est la beauté des graphismes. Le choix du noir et blanc donne un charme fou à ce court-métrage. Les dessins sont si réalistes, que l’on croirait regarder un film de cinéma.
Le récit est parsemé de traits d’humour et d’excellentes idées.
L’issue est sans suspense, pourtant on ne peut s’empêcher d’être captivé par cette love story. Paperman est empli de poésie. Il met en avant la Magie Disney que l’on aime, celle qui nous connecte et nous émerveille.
Nota Bene : En 2013, Paperman remporte l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation.
« RENÉE » PAR ERICA MILSOM, SPARKSHORTS
Durée : 11 min.
Renée et Marcus font partie du même club de canoë. Un heureux hasard les unis un après-midi, pour cette activité.
Ce que Marcus ne sait pas, c’est que Renée est autiste. C’est sous nos yeux ébahis, qu’ensemble ils vont s’apprivoiser.
N’ayant aucunes connaissances concernant l’autisme ou tout autre trouble cognitif, il me serait difficile de dire si cette production est fidèle à la réalité ou non. Si vous êtes un professionnel de santé ou un proche concerné, n’hésitez pas à nous faire part de votre expérience et de votre point de vue en commentaires.
Il est primordial de voir ce type de productions fleurir sur les différentes plateformes de streaming. Ce sont des sujets trop rarement évoqués, dont la mise en lumière est cruciale pour les comprendre et changer les mentalités.
Marcus et Renée sont particulièrement touchants. Par l’observation, l’écoute et l’altruisme ; ils parviennent toux deux à se comprendre et établir un lien fort.
Mon seul regret ? C’est trop court. On a une fausse impression de « bâclé ». Dommage.
« BAO » PAR DOMEE SHI, PIXAR STUDIOS
Durée : 7 min.
Bao évoque le syndrome du nid vide. Ce moment où, les parents voient leur foyer déserté par leurs enfants. Si pour certains, il ne s’agit que de la suite logique des choses, d’autres tombent parfois dans la dépression.
C’est le cas de cette maman, au nom inconnu, dont on mesure la souffrance au fil de ces sept minutes.
Mention spéciale aux graphismes très réussis. On songe beaucoup à Voyage Vers La Lune, disponible sur Netflix, en le regardant.
Ce court-métrage est muet. Des chansons traditionnelles chinoises font office de musique extradiégétique.
Seule la fin vient briser ce silence, à travers les pleurs déchirants de cette mère en plein chagrin.
Bao est une ode à l’amour maternel. Cet animé est universel, il fait écho en chacun d’entre nous, car cette séparation – plus ou moins difficile selon les familles – est un passage obligé de toute existence.
C’est captivant et émouvant.
Nota Bene : En 2019, Bao remporte l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation.
« OUT » DE STEVEN HUNTER, PIXAR STUDIOS
Durée : 12 min.
Greg et Manuel forment un couple heureux. Seule ombre au tableau, et pas des moindres, les parents de Greg ne sont pas au courant de l’homosexualité de leur fils. Du moins, c’est ce qu’il croit jusqu’au jour où, un simple déménagement va bouleverser sa vie…
Premier fait fortement apprécié : ce court-métrage est apparemment basé sur une histoire vraie. Cela donne une dimension différente au récit conté.
Les graphismes sont magnifiques, un peu à l’instar d’une aquarelle aux mille couleurs.
Cette explosion de teintes flamboyantes et la musique choisie peuvent paraître clichés ou attendues ; pourtant elles sont en fait excellement bien sélectionnées. En effet, elles introduisent – et font un beau clin d’œil – à la culture queer, globalement assez méconnue par le grand public.
Out met en lumière le manque de communication et les nombreux non-dits au sein des familles, souvent par peur des jugements et/ou de l’abandon. Or c’est oublier que l’amour et le bonheur de l’être aimé priment sur une pseudo normalité imposée par la société.
Rien n’est plus important que d’être en harmonie avec soi-même, en étant libre d’aimer la personne de son choix. Car après tout : « Love is love« .
On suit avec émotion le coming-out de Greg à ses parents. S’il y a bien un court-métrage Disney à voir, cela serait celui-ci !
Fille cachée de Piper Halliwell, il m’arrive de regretter de ne pas avoir hérité de son premier don, pour assouvir mes addictions, qui se résument en quelques mots : le binge watching sur Netflix et autres plateformes de perdition sérielles, dévorer les derniers Hoover/Martin Lugand/Ledig, rattraper mon retard monstrueux dans la Bollywoodsphere et enfin écrire !
Dans mes textes vous retrouverez : un brin d’humour, un zeste de passion et beaucoup de curiosité ! Et mais, ne frôlerait-on pas un huitième du génie d’Astier ? (Okay. Un centième ?).