Las Chicas Del Cable : une série espagnole à ne pas louper !
Las Chicas Del Cable (Les Demoiselles du Téléphone) est une série espagnole diffusée depuis fin avril 2017, sur la plateforme Netflix.
Un programme important pour la compagnie américaine, qui signe ici sa toute première production sérielle en Espagne.
Le pitch de la série créée par Ramón Campos et Gema R. Neira est assez simple : Alba – jeune femme menacée par des autorités corrompues – usurpe l’identité de Lidia Aguilar, afin de pouvoir intégrer la célèbre Compagnie Téléphonique Espagnole en tant qu’opératrice. Là bas, elle y nouera de nombreux liens, entravant quelques peu ses plans initiaux.
VOSTFR. O-bli-ga-toire !
D’habitude, je ne milite pas pour le visionnage en version originale, chacun fait bien ce qu’il veut. Mais là, je dois admettre que cela serait dommage de faire sans.
Quel bonheur d’entendre le casting parler espagnol…cela s’apparente réellement à une douce mélodie. Oui, le jeu des acteurs ne ressemble pas à celui des américains ou des français, mais c’est cela aussi qui participe à la qualité de cette série. Oubliez la comparaison et laissez vous porter !
Puis autant vous dire que là, niveau révisions linguistiques : c’est l’idéal !
L’attrait des 20’s…
L’atmosphère que dégage ces felices años veinte (les années folles) est captivante et pleine de charme.
Les décors, les costumes, l’allégresse : l’histoire se déroule dans un écrin ayant tout pour plaire.
Cependant, le spectateur est très rapidement ramené à la réalité, à travers des contextes sociaux et politiques particulièrement sévères.
Des intrigues prenantes et variées…
L’un des points forts de Las Chicas Del Cable réside en sa capacité de créer des arcs narratifs pleins de punch et de profondeur.
Chaque lien, chaque intrigue, chaque cliffhanger vous accroche et vous tient en haleine.
Tous les sujets y passent : meurtres, adultères, trahisons, romances…on dévore les épisodes les uns après les autres avec délice !
Bien sûr, il y a quelques longueurs – dues probablement aux méthodes cinématographiques espagnoles (on retrouve ce procédé de répétition dans La Casa De Papel, par exemple) – mais elles sont très vites balayées et oubliées.
Cette faculté de rebonds perpétuels est à saluer.
Un Women Empowerment qui fait du bien…
Vous l’aurez compris en visualisant la bande annonce (même rien qu’au titre d’ailleurs), Les Demoiselles du Téléphone repose grandement sur les épaules de ce groupe de femmes, aux parcours et horizons diamétralement opposés.
Alba/Lidia, Angeles, Carlota, Marga, Sara : chacune d’entre elles a soif d’émancipation, de libertés et d’égalité.
À travers différents combats, qu’elles vont mener ensemble, elles parviennent à s’extirper d’une condition précaire. Au départ « soumises » au patriarcat, elles deviennent actrices de leurs propres vies ; mais aussi de véritables moteurs pour la société dans laquelle elles évoluent.
Ce qui est fantastique avec cette série, c’est qu’elle aborde des thématiques et problématiques extrêmement importantes – pas uniquement pour la cause féministe – mais pour la Femme en général.
En effet, vous y trouverez des questionnements autour des violences conjugales, du plaisir féminin, de l’identité, de l’acceptation de soi et d’autrui. Bref ! Tout un tas de sujets hyper importants, traités avec finesse et justesse.
Autre point capital, les hommes ne sont pas strictement montrés comme des machistes et des prédateurs guidés par leurs pulsions. Au contraire ! Francisco, Carlos ou encore Miguel sont des adjuvants cruciaux et de vrais féministes activistes.
Las Chicas Del Cable est une série coup de cœur !
Je suis admirative de cette aptitude qu’ont les espagnols à montrer à l’écran des scènes qui sont encore extrêmement tabous, même en France. J’apprécie ce parti pris – qui consiste à extirper le spectateur de sa zone de confort – pour le confronter à la dureté et la complexité de la vie ; sans pour autant tomber dans le trash ou la violence.
Je ne peux que vous inciter à la découvrir et à vous plonger dans cette bulle emplie d’amour, d’amitié, de solidarité, de bienveillance saupoudrée d’un zeste de suspense.
Tous les éléments sont réunis pour que vous passiez un bon moment. Alors, laissez-vous tenter !
Fille cachée de Piper Halliwell, il m’arrive de regretter de ne pas avoir hérité de son premier don, pour assouvir mes addictions, qui se résument en quelques mots : le binge watching sur Netflix et autres plateformes de perdition sérielles, dévorer les derniers Hoover/Martin Lugand/Ledig, rattraper mon retard monstrueux dans la Bollywoodsphere et enfin écrire !
Dans mes textes vous retrouverez : un brin d’humour, un zeste de passion et beaucoup de curiosité ! Et mais, ne frôlerait-on pas un huitième du génie d’Astier ? (Okay. Un centième ?).
3 commentaires
Team Jaïne
Merci pour ce retour Fanny ! En espérant que la série te plaise. 😉
Effectivement, c’est une bonne remarque, les musiques intra et extra diégétiques n’ont absolument rien à voir avec l’époque ^^ Je pense que c’est un parti pris…ça évite de tomber probablement dans « l’attendu », le « monotone ». Cela participe à la modernité de la série, et favorise le transfert du récit avec notre époque.
J’ai eu un coup de cœur pour la chanson dont tu parles : « Closer », by Lemaitre. Bref, bien vu ! Merci beaucoup de l’avoir souligné 🙂
Fanny
Je commence aujourd’hui ! J’ai été perturbée à l’instant au premier épisode à 29’30 à peu près sur le type de musique diffusée à leur soirée. C’est un peu un anachronisme non ? ^^ Affaire à suivre ! Pour le moment ça me plaît !
Alex
Bon ça y est ! Je suis définitivement tentée par cette serie. Je vais la regarder dans les prochaines semaines ! Merci 👍