Les Mitchell contre Les Machines : satire d’une société ultra-connectée ?
Le 30 avril 2021, Netflix vous proposait de découvrir une famille complètement déjantée : Les Mitchell !
Une production qui questionne notre mode de vie, à travers la satire d’une société ultra-connectée.
Bande Annonce
Synopsis
Katie Mitchell, une adolescente passionnée de cinéma, vient tout juste d’être acceptée dans l’université qu’elle convoitait. C’est surexcitée qu’elle s’apprête à prendre l’avion pour débuter sa nouvelle vie d’étudiante. Mais son père ne l’entend pas de cette oreille. Avec le reste de la famille, il compte bien accompagner sa fille à destination, à travers un road-trip plein de surprises.
Si seulement ils avaient su le tournant que prendrait ce dernier…
Comme un air de déjà-vu…
D’accord, dis comme ça, on pourrait croire que je m’apprête à faire une remarque négative ; pourtant c’est tout le contraire !
En visionnant Les Mitchell contre Les Machines, on pense tout de suite à des séries comme Malcolm ou encore Fais Pas Ci Fais pas Ça.
On retrouve tous les codes de ces séries à succès : un noyau familial plein de tendresse mais avec des failles et problématiques visibles, profondément ancrées en son sein.
Des personnages complètement délurés, drôles et totalement décomplexés : bref ! Vous l’aurez compris, c’est le genre de famille avec un léger « pète au casque » que j’affectionne tout particulièrement !
D’ailleurs, si vous tendez l’oreille, vous reconnaîtrez Valérie Bonneton en voix off française de Linda Mitchell (Fabienne Lepic dans Fais Pas Ci Fais Pas Ça) : que demander de plus ?!
Le traitement de la relation père-fille…
Le véritable nœud de l’histoire réside en l’immense fossé qui sépare deux de nos protagonistes principaux : Rick et Katie.
Si père et fille étaient plus que jamais liés quelques années auparavant, aujourd’hui les deux semblent ne plus se comprendre. Mais que leur est-il arrivé ?
En soi, rien de bien grave. Seulement les aléas classiques de la vie : Katie grandit et veut donc quitter le nid. Comment, en tant que parent, survivre au départ de son tout petit ? C’est la question à laquelle ce film d’animation tente de répondre.
Satire d’une génération dépendante à la technologie…
En 2021, les technologies sont devenues le cœur de nos sociétés. Si globalement, elles sont de véritables atouts, elles présentent également leur lot d’inconvénients.
Les écrans sont omniprésents dans notre quotidien, à tel point que nous en oublions l’essentiel : les relations humaines.
Les Mitchell contre Les Machines montre excellement notre rapport au smartphone. Il est devenu un prolongement de notre corps. Constamment entre nos mains, il enregistre nos moindres faits et gestes souvent à travers des filtres aussi loufoques les uns que les autres. Ce faisceau – déformant la réalité – perturbe notre perception de la vie mais aussi celle de nous-même. Inconsciemment, ils favorisent et engendrent le désordre de notre bien-être psychologique, en nous incitant à la comparaison perpétuelle et la mésestime de soi.
Cette critique des réseaux sociaux donne lieu à des scènes à mourir de rire, dans lesquelles – force est de constater – nous nous retrouvons tous un peu !
Des références de qualité…
Pour les passionnés de cinéma et d’audiovisuel, vous serez conquis par le nombre incalculable de références au 7ème Art !
Films de super-héros, Star Wars et tant d’autres œuvres cultes : les clins d’œil se multiplient.
Vous en trouverez également dans la musique, avec des influences à la Stranger Things notamment.
Happy End…
Tout n’est pas que critique et caricature dans cette production de Netflix.
Les bons côtés des nouvelles technologies sont aussi exposées. Grâce à elles on crée, on innove, on s’entraide et se connecte.
On est ému en voyant l’union des Mitchell renaître de ses cendres.
Leur histoire fait écho en chacun d’entre nous, car tôt ou tard nous quittons aussi le cocon familial pour se lancer dans la grande aventure de la vie !
Petite mention spéciale pour le générique de fin, m’ayant fait versé quelques larmichettes…me demandez pas pourquoi !
Fille cachée de Piper Halliwell, il m’arrive de regretter de ne pas avoir hérité de son premier don, pour assouvir mes addictions, qui se résument en quelques mots : le binge watching sur Netflix et autres plateformes de perdition sérielles, dévorer les derniers Hoover/Martin Lugand/Ledig, rattraper mon retard monstrueux dans la Bollywoodsphere et enfin écrire !
Dans mes textes vous retrouverez : un brin d’humour, un zeste de passion et beaucoup de curiosité ! Et mais, ne frôlerait-on pas un huitième du génie d’Astier ? (Okay. Un centième ?).