Que vaut le pilote de Ragnarök ?
Je n’ai pas regardé de séries fantasy pures et dures depuis Warrior Nun et ça commence à faire un bail. Ni une ni deux, je file sur Netflix et je m’installe devant Ragnarök.
Série dano-norvégienne, elle prend le nom de la bataille finale de la mythologie nordique : la destruction du monde d’Ásgard et son renouveau. Ça me rappelle carrément Avengers, donc je me suis dit, allez, pourquoi pas. Il y a 6 épisodes qui dure entre 40 et 50 min et j’ai regardé le premier rien que pour vous !
Je vous mets ici le synopsis de chez Netflix : Dans un village norvégien pollué et troublé par la fonte des glaciers, la fin des temps semble bien réelle. Mais un combat doit opposer une légende à un mal ancestral.
Fantasy, adolescents et Norvège profonde
La série a beau être interdite au moins de 16 ans, les personnages principaux sont des adolescents entre 16 et 18 ans. J’avoue être un peu perdue quant au public visé mais pourquoi pas.
Nous arrivons à Edda en Norvège sur Midnight City de M83, autant vous dire que je me suis bien enjaillée devant mon ordi. Turid Seier, mère célibataire, conduit sa petite voiture avec ses deux adolescents à l’arrière, Magne et Laurits. Apparemment, ils réemménagent tous les trois dans la vieille maison de famille, laissée de côté depuis quelques années.
Sur le chemin, ils sont obligés de s’arrêter car une personne âgée n’arrive plus à démarrer son scooter électrique pour handicapés. Magne n’hésite pas et sort de la voiture pour aider. La femme du monsieur, je suppose, sort pour remercier Magne et lui touche le front. Des éclairs apparaissent dans ses yeux…
Vous ne comprenez pas ? Moi non plus. Mais la fantasy est bien là et les pouvoirs surnaturels arrivent au-fur-et-à-mesure de l’épisode.
Un rythme qui change des séries américaines
Les séries américaines nous ont habitués à un certain rythme dans le déroulement d’une histoire. L’introduction des personnages est longue, on en apprend sur leur passé, leur présent, leurs envies, etc. Puis arrive l’élément déclencheur, tout part en cacahuètes jusqu’au climax final et un potentiel cliffhanger en fin d’épisode. Si vous regardez des pilotes de séries américaines, c’est ce modèle.
Ragnarök, c’est une autre ambiance. Ça va très vite. On apprend beaucoup de choses d’un coup, on se doute de ce qu’il va se passer puis on est surpris de la tournure des évènements, les actions s’enchaînent sans temps de pause pour prendre sa respiration.
Est-ce un point négatif ? Non. C’est un style différent, une approche de l’histoire qui nous change des séries au format classique. Mais si vous aimez les séries lentes, clairement, vous ne supporterez pas.
Côté écolo bienvenu, côté sanglant surprenant
Un des points centraux de ce premier épisode, c’est la bataille écologique du personnage d’Isolde. Très inquiète de la fonte du glacier qui surplombe la ville, elle est très engagée dans l’écologie et dans l’importance de préserver la Nature. C’est très sympa d’avoir un personnage aussi passionné par ce sujet dans une série pour ados. On a plutôt l’habitude des passions soirées et drogues donc ça fait du bien !
En revanche, si le gore vous donne la chair de poule, il va falloir fermer les yeux à un moment car ça devient bien sanglant et peu ragoûtant. Ça m’a beaucoup surprise, et comme j’étais à table, ça m’a aussi coupé l’appétit !
Je ne sais pas encore si je regarderais la suite même s’il ne me reste que 5 épisodes. Et vous, ça vous tente ?
Dans un grand chaudron, mélangez une bonne poignée d’influence Disney, une pincée d’humour noir, plus de 500 kilos de livres, un soupçon d’arc-en-ciel, les lunettes d’Harry Potter, vos codes Netflix et un panier de curiosité jamais satisfaite, et j’apparaîtrais comme par magie!