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Cinéma,  Entertainment

The Laundromat : l’affaire des Panama Papers à l’écran

Vous vous souvenez de l’affaire des Panama Papers en 2016 ? Non ? Moi non plus.

Les Panama Papers désignent la fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore ainsi que les noms des actionnaires de ces sociétés. Parmi eux se trouvent des hommes politiques, des milliardaires, des sportifs de haut niveau ou des célébrités.

Wikipédia
©Netflix

The Laundromat est un film Netflix réalisé par Steven Soderbergh et écrit par Scott Z. Burns, s’inspirant du livre Panama papers : Secrecy World: Inside the Panama Papers Investigation of Illicit Money Networks and the Global Elite de Jack Bernstein.

Un film sur la fraude fiscale ? Non merci !

Oui, c’est ce que j’aurais dit aussi. Les mécaniques d’une telle affaire, des paradis fiscaux et des sociétés offshore, je n’y comprends rien. C’est là qu’intervient ce film.

The Laundromat est un film qui enchaîne trois histoires, avec pour fil conducteur les explications et le point de vue des deux patrons de Mossack Fonseca, interprétés par Gary Oldman et Antonio Banderas. Ces deux monstres du cinéma nous plongent dans la construction bien ficelée de leur cabinet de montage financier.

Faire un film tout public sur un tel sujet était un pari compliqué pour Steven Soderbergh et Scott Z. Burns. Mais ils ont réussi leur coup !

J’ai enfin compris ce qu’est une société écran, une coquille vide qui n’existe que pour y mettre de côté de l’argent que les impôts récupèreront si on ne le réinvestit pas dans une/des entreprise/s. Après, je ne cherche pas à m’y connaître plus que ça. Peut-être que des gens plus passionnés par l’affaire ne trouveront pas leur bonheur avec The Laundromat.

THE LAUNDROMAT : L’AFFAIRE DES PANAMA PAPERS À L’ÉCRAN
© Capture d’écran de The Laundromat : L’affaire des Panama Papers

Plusieurs histoires dans une

Commençons par l’évidence : ce film s’adresse à vous. Oui à vous, directement. Jürgen Mossack (Gary Oldman) et Ramón Fonseca (Antonio Banderas) vont tous les deux regarder la caméra , et vous parler, vous expliquer, vous séduire. Ils vont porter des smoking, des costumes bien taillés, des chaussures de luxe, des montres hors de prix, , boire du champagne et des cocktails. Ils vont vous faire rêver avec leurs richesses.

En s’adressant directement à nous, pauvres mortels, ils expliquent leur point de vue : l’argent régit le monde. Leur but ? S’enrichir et permettre à leurs riches clients de continuer à s’enrichir. Ils sont les deux narrateurs des différentes histoires, notre fil d’Ariane en or massif, et essaient tant bien que mal de nous démontrer qu’ils ne sont pas responsables des actions de leurs clients.

Découpé en six parties, le film peut être comparé à un livre ou à une revue expliquant le fonctionnement du cabinet de montage financier. Chacune de leurs explications sont illustrées par trois situations, avec des personnages attendrissants comme Ellen Martin (Meryl Streep) ou impitoyables comme Gu Kailai (Rosalind Chao).

© Capture d’écran de The Laundromat : L’affaire des Panama Papers

Des couleurs et des plans qui font plaisir aux yeux

Besoin de vacances ? Vous y serez grâce aux couleurs intenses de ce film ! De plus, nous ne restons pas aux Etats-Unis, non, loin de là ! Les Bahamas, le Panama, la Chine, les Caraïbes, etc. L’affaire Panama Papers concerne le monde entier, et le réalisateur nous y emmène !

La première scène nous fait passer du désert, couleurs ternes et monochromes avec des hommes préhistoriques, à un bar de notre époque à la lumière bleue et rose. Tout est centré sur l’argent, célèbre et unique, qui rassemble les foules. Nous pouvons même faire une comparaison : plus il y a de couleurs à l’image, plus il y a d’argent en jeu.

J’en ai pris plein les yeux avec l’esthétisme de ce film. Pas de champ/contre-champ bateau, pas de plan serré sur chaque personnage dans toutes les scènes. Des mouvements de caméra fluides qui ont du sens et qui apportent des informations aux spectateurs, même sans qu’ils ne s’en rendent compte.

Les décors dingues, qui alternent entre décors naturels et studios, se mettent au service de la caméra et non l’inverse, ce qui est souvent le cas dans beaucoup de productions. Alors là, je dis bravo !

© Capture d’écran de The Laundromat : L’affaire des Panama Papers

Un film à regarder en famille ou entre amis pour démarrer des conversations et refaire le monde !

Allez-vous vous laisser tenter par The Laundromat ?

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