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Valeria : une série au bilan en demi-teinte

Je suis une grande adepte des séries espagnoles. Parmi mes préférées, Las Chicas Del Cable, dont je n’ai d’ailleurs toujours pas dévoré la cinquième saison (je fais durer le plaisir).

Du coup, j’étais surexcitée lorsque j’ai vu Valeria apparaître dans mon catalogue Netflix. Une série girly et moderne comme je les aime, adaptée des nouvelles d’Elisabet Benavent : parfait !
Visionnée en quelques jours à peine, on pourrait me croire particulièrement emballée, pourtant le bilan est assez mitigé.
Je vous explique pourquoi.

© Netflix

Le syndrome de la page blanche…

Valeria est une jeune femme, passionnée d’écriture, rêvant de faire carrière avec son roman. Une ombre au tableau : elle souffre du syndrome de la page blanche. Schéma relativement classique mais attrayant, notamment lorsque ce dernier est mis en corrélation avec le vécu de l’auteur impacté.

On la voit douter, peiner à écrire le moindre mot, désespérée de n’être peut-être finalement qu’un imposteur…
Pourtant, ce blocage ne va pas durer. En effet, sa vie va prendre un tournant intéressant, donnant une nouvelle impulsion non seulement à sa sphère privée mais aussi à ses écrits.

Si nous sommes spectateurs des transformations bouleversant son intimité, on ne peut pas vraiment en dire autant en ce qui concerne l’écriture. Oui, on la voit réussir et écrire avec une facilité déconcertante ; mais c’est tout. J’ai regretté ne pas avoir accès plus profondément à son roman, ni à l’évolution de son style et de sa plume.
Je caresse l’espoir de voir une saison 2 plus « bavarde » à ce sujet.

Girls Gang…

Les gangs de filles et les amitiés fortes : on adore ça ! La série marque donc un excellent point ! Cerise sur le gâteau : elles sont très différentes les unes des autres, ce qui offre aux spectateurs la possibilité de s’identifier facilement à l’une d’elles, tout comme l’exploration d’une large palettes de thématiques.

Cependant, j’ai déploré le manque d’écoute entre les protagonistes (ce qui finalement reflète assez bien les liens sociaux actuels), donnant lieu à des dialogues de sourds ; alors que les problématiques exposées sont pertinentes. Leurs disputes se règlent en « deux-deux », sans même que l’on comprenne ce qu’il se passe réellement sous nos yeux. Dommage.

L’amitié, comme l’amour, n’a pas toujours besoin de mots pour triompher ; mais ici cela aurait été nécessaire et important. Les messages véhiculés en seraient sortis – à mon sens – plus forts et marquants.

Et les hommes alors ?

Aaaaah les hommes. J’admets ne pas savoir vraiment dire si Valeria est à leur avantage ou non.
Globalement, ce sont quand même eux qui mènent la danse, malgré le fait qu’ils soient dans l’ombre. Leur influence sur nos protagonistes reste relativement importante, d’autant plus lorsque l’on fait le ratio présence à l’image/dans la narration versus leur impact sur Valeria, Lola et Carmen.

Il était intéressant de les voir vulnérables à certains moments, notamment dans l’intimité. Désacraliser l’homme à la sexualité et la masculinité puissantes, c’est un parti pris inhabituel attrayant ; d’autant plus lorsqu’il est mis en confrontation avec des femmes sexuellement libres, décomplexées et entreprenantes.
Cependant, j’ai regretté leurs caractères assez lisses.
Nous n’avons pas accès à leurs pensées, leurs émotions, leurs doutes, leurs craintes…Ils sont un peu délégués à la place de « faire valoir« . J’aurais préféré un équilibre plus juste.
Dans la saison 2, j’espère plus d’interactions (autres que charnelles ou de l’ordre de la séduction) ; et de sens aux rapports hommes/femmes présents dans la série.


Valeria est une série feel good, qui se laisse regarder avec plaisir.
Ma déception réside en somme aux attentes que j’en avais, après avoir lu l’engouement de certains spectateurs et critiques sur les réseaux sociaux.
Dans le même genre, je préfère The Bold Type, beaucoup plus punchy, percutant et engagé.

Et pour vous, plutôt un flop ou un top cette petite série ?

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