Maternité

Comment gérer les écrans avec ses enfants ?

Les écrans ont la réputation d’être assez néfastes pour le jeune public, or dans un monde de plus en plus connecté, comment faire pour écarter nos enfants des tablettes, smartphones ou écran TV ?
Aujourd’hui, j’ai décidé de partager avec vous mes trucs et astuces pour gérer cette problématique au quotidien, dans votre foyer.

Mon choix

En tant que professionnelle dans le milieu de la Petite Enfance, j’ai toujours été sensibilisée aux risques des écrans sur le jeune public. Que ce soit à travers des articles, des campagnes de sensibilisation de différents psychologues mais aussi par le biais de situations dans lesquelles j’ai pu voir les conséquences de ces écrans à outrance sur ces jeunes enfants.
Au niveau personnel, j’ai donc été dans l’extrême en interdisant strictement les écrans à mon premier enfant jusqu’à ses trois ans et demi environ. C’est un choix personnel qui a été beaucoup moqué et/ou critiqué par mes collègues ou même la famille. On me « reprochait » alors le manque de loisirs pour mes petits, ou le fait que ça devait être dur pour eux de ne pas avoir accès aux dessins animés, comme les autres enfants de leur âge. Ce à quoi je répondais que : « Quelque chose dont ils n’ont pas encore connaissance ne peut pas leur manquer et qu’ils les découvriraient plus tard – en temps voulu- et bien assez tôt.« .

Certains ont essayé de me « raisonner » en m’expliquant que pour eux c’était salvateur et qu’ils mettaient leurs enfants devant un dessin animé quelques fois par semaine, pour être tranquille ou lorsqu’ils n’en pouvaient plus. Pour ma part, j’ai choisi de patienter jusqu’à l’âge que je jugeais bon pour eux. Je leur mets un film d’animation par semaine (le dimanche matin la plupart du temps) et j’en profite pour m’octroyer un moment pour faire un gâteau, une partie de mon ménage puis je me pose avec eux (la tentation est toujours trop forte devant un bon Disney à l‘ancienne) ! Mon grand de quatre ans est plus que ravi et le deuxième de deux ans et demi ne reste jamais trop longtemps (et ça de son plein gré), il s’en va jouer aux voitures au bout de vingt minutes environ. Je leur mets le plus souvent des Disney et parfois des dessins animés de leur génération type Pat’ Patrouille ou autres…

©GIPHY

Conséquences de l’abus des écrans…

À titre d’information, les effets des écrans sont délétères à haute dose, c’est scientifiquement reconnu. Je ne suis pas là pour donner des leçons mais plutôt pour prévenir et donner quelques « clés » pour en éviter les conséquences à court ou long terme.
Les principaux impacts sont : une attention diminuée et un manque de concentration, la confusion entre le réel et le virtuel (pas de différenciation entre les images de l‘écran et la vie réelle), un retard de langage dû au manque d’interaction. Les enfants deviennent ainsi dépendants aux écrans, ne mobilisent pas le langage en interagissant avec d’autres êtres humains. Leur développement moteur est aussi fortement diminué dû à la passivité devant la télévision, ils restent statiques au lieu d’être dans le mouvement comme tous les enfants qui apprennent à développer leur sphère psychomotrice (risque d’obésité accrue également) ; de même cela nuit au développement du cerveau.

Mes conseils

Tout cela n’est pas pour blâmer ceux qui mettent leurs enfants devant un écran, mais plutôt pour informer, conseiller et pour aider à diminuer ces temps qui doivent rester sous contrôle des adultes.
Pour ma part, je préconise d’instaurer des rituels qui restent exceptionnels, par exemple le mercredi après-midi ou le week-end sur des temps assez courts (pas sur un après-midi complet). Avant un certain âge, évitez aussi une exposition journalière, avant ou après l’école. Accompagnez aussi dans la mesure du possible votre enfant, ne le laisser pas seul devant un écran (même si vous avez sélectionné le programme); le but étant d’interagir et de stimuler votre petit en parlant de ce qu’il a vu et compris. Le mieux aussi est d’éviter tout écran avant les deux voire trois ans de l’enfant ; et idéalement à petite dose jusqu’aux six ans au moins.

©GIPHY

Il faut faire au mieux pour eux, avec les informations que l’on a à notre disposition. D’autant qu’il existe d’autres moyens de « poser » ses enfants dans le calme, tout en stimulant leurs capacités intellectuelles. Les livres sont très appréciés, les puzzles ou les jeux d’adresse avec des formes ou couleurs à encastrer également.

J’espère vous avoir informé autant que possible sur le sujet et vous avoir permis d’y voir plus clair. N’hésitez pas à vous documenter sur le sujet auprès de professionnels compétents et calés sur le sujet. Ils pourront vous apporter des réponses précises, appuyées sur des études démontrées scientifiquement.

Et vous, quelles sont vos solutions et vos rituels face aux écrans ?

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