« Les lendemains » : survivre à l’absence de l’être aimé

L’automne arrive à grands pas et je dois admettre que me concernant, il s’agit d’une saison propice à la lecture. Si vous êtes dans le même mood que moi, je vous suggère le roman de Mélissa Da Costa, Les Lendemains : une petite pépite littéraire à ne pas rater !

Et d’un coup, le drame…

Amande est une survivante.
Elle vient tout juste de perdre tragiquement les deux êtres qu’elle aimait le plus au monde. Comment survivre dans un univers dans lesquel ils n’évoluent plus ? À quoi bon continuer de vivre, lorsque notre existence n’a plus de sens ?

C’est justement les pistes de réflexions que Mélissa Da Costa nous propose d’explorer dans son ouvrage.
Au fil des saisons, nous suivons l’évolution psychologique de l’héroïne principale à travers les différentes étapes du deuil traversées.

Un écrin de douceur…

Pour évoquer des sujets douloureux, l’auteure choisie de nous immerger dans un cocon de douceur calme et bucolique.
Le huit clos créé dans cette petite maison de campagne perdue est très agréable. Il permet – je trouve – une expression plus profonde et sincère des sentiments vécus par Amande.
Elle s’y livre sans détours, sans fioritures. Comme si elle ne pouvait être vraiment elle-même qu’entre ces quatre murs.

Cette maison familiale laissée à l’abandon, reprend vie en même temps que la jeune femme. Toutes deux renaissent de leurs cendres, sans pour autant faire table rase du passé.

Le passé est préservé, chéri ; mais n’est plus un frein pour avancer et s’épanouir pleinement.

Un entourage fort et touchant…

La grande force de ce roman réside également dans l’entourage d’Amande. Ce sont surtout les proches de Benjamin qui gravitent autour d’elle et l’aident à faire face…et cela malgré le fait qu’eux-mêmes ont vu leur vie basculer tragiquement.

Il est intéressant de voir comment chacun se relève de la disparition d’un être aimé, selon sa personnalité et ses ressources intérieures. On y apprend que si le temps répare les vivants, il peut être aussi celui qui révèle les douleurs profondes que l’on ne s’autorisait pas à extérioriser.
Chaque individu à sa propre horloge interne, ses propres mécanismes défensifs et surtout sa propre manière de faire son deuil. Aucune règle ne doit dicter votre chemin vers la guérison.

La question des croyances…

Si certains se raccrochent à la religion pour surmonter les drames qu’ils vivent, ici c’est l’ésotérisme dans sa globalité qui est invoqué par Amande pour rendre hommage à Benjamin et Manon.

Nul besoin que les autres croient aux mêmes choses que vous, tant que vos rituels ne nuisent ou n’heurtent personne.

Cette spiritualité naissante l’incite à être plus créative, plus ouverte d’esprit, plus tournée vers son environnement. C’est un nouveau monde qui semble se présenter à elle, et elle compte bien profiter de chaque instant.

Un roman positif, une ode à la vie

Malgré la dureté des premières pages, Les Lendemains est un roman plein d’humour et d’amour ; bien loin de vous plomber le moral. Au contraire !
C’est joyeux, empli de couleurs, de bienveillance et de bons sentiments.

Que vous traversiez un moment difficile ou non, ce roman vous insuffle une énergie positive et une méthodologie (inconsciente) vous menant au bonheur viscéral d’exister.