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Élèves infirmiers : le malaise silencieux

Depuis un an, le monde traverse une crise d’ampleur, celle de la Covid-19.
De nombreux métiers ont été mis en lumière : commerçants, pompes funèbres, professeurs, agents de propreté ; mais surtout celui des soignants. Derrière leur vocation, un cri, un SOS : celui du manque cruel de moyens et de personnels.
Parmi eux, présents sur le front, les élèves infirmiers. Œuvrant, tapis dans l’ombre, serrant les dents pour sauver des vies mais aussi pour valider leur année.
Nous avons eu la chance de rencontrer l’un d’entre eux, afin de vous faire part de ce profond malaise silencieux.


Jaïne&Co : Bonjour Vaitiare, nous sommes heureuses de te recevoir aujourd’hui sur le blog. Grâce à toi, nous allons aborder un sujet bien trop méconnu par la société française, soit le rôle des élèves infirmiers dans nos hôpitaux en temps de pandémie.
Avant d’en discuter, on aimerait que tu nous parles un peu de toi.

Pourquoi avoir choisi cette vocation ?

Vaitiare : Bonjour ! Pour tout vous dire, c’est une question que l’on me pose souvent ; de par la difficulté des études mais aussi celle de la faible reconnaissance.
Mon père étant médecin militaire, et ma mère étant issue d’une famille démunie, j’ai été éduquée avec des valeurs de générosité, de sacrifices, d’altruisme et de dévouement pour les personnes dans le besoin.
Le métier d’infirmier n’était pas mon premier choix de carrière, mais il est finalement venu à moi et ça a vraiment été une révélation. C’est en particulier la relation authentique que l’on crée avec les patients qui a fait de ce métier particulier une vocation.

Jaïne&Co : As-tu constaté des différences entre tes attentes concernant cette école/formation et la réalité ? Si oui, lesquelles ?

Vaitiare : La différence que j’ai pu constater, c’est notamment l’incapacité par moment de respecter à la lettre les recommandations et bonnes pratiques infirmières. Cela s’explique par les manques de personnel, de temps, de moyens matériels, parfois le manque de formation, sachant que ces recommandations sont sans cesse évolutives et que – ce qui était vrai il y a 20 ans – ne l’est plus désormais.

En ce qui concerne mes attentes, j’espérais un métier où le temps soit donné à des patients pour les accompagner, se rétablir et se soigner au mieux. Cependant, il est difficile de conserver des soins de qualité, particulièrement en termes de soins relationnels. En effet, malgré la conscience professionnelle qui nous pousse à effectuer tous nos soins en temps et en heure, discuter avec un patient ne serait-ce que 15 minutes devient un luxe et nombreux sont ceux qui se sentent seuls… D’autant plus dans ce contexte de crise sanitaire, où les visites des familles sont limitées voire interdites.

Jaïne&Co : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce quotidien d’élève infirmière ?

Vaitiare : Ce qui me plait le plus, c’est surtout la beauté de l’humain. Voir de ses propres yeux des patients se rétablir, alors qu’ils étaient récemment dans un état où leur pronostic vital était engagé. C’est également de se sentir reconnu par ceux que l’on accompagne, avec nos moyens et les connaissances acquises tout au long de cette formation, dans le but de soigner autrui. C’est aussi voir que, dans des situations difficiles, nous arrivons à accomplir beaucoup plus que ce que l’on pensait pouvoir faire. Médecins, aides-soignants, personnels paramédicaux, urgentistes, ambulanciers, pompiers et plus; nous arrivons à mettre en commun notre savoir et notre expérience, au service d’un objectif commun : soigner un patient.

Jaïne&Co : À quel moment as-tu été contactée pour venir en aide au personnel soignant, débordé par la Covid19 ? Dans quel service as-tu été affectée ?

Vaitiare : J’ai poursuivi mon stage dans un service de cardiologie, lors du premier confinement. Une chance, puisque d’autres étudiants ont vu leur stage s’interrompre. Le personnel soignant était attaché à ce que je persévère en qualité d’étudiant. Néanmoins, pour le suivant, j’ai été appelée en renfort dans un service d’oncologie, en tant qu’aide-soignante. À savoir que les étudiants en soins infirmiers sont diplômés « Aide-soignant » passée la première année, à condition d’avoir validé certaines compétences en lien avec les soins d’hygiène.
J’ai effectué quelques soins infirmiers, mais uniquement lorsque l’occasion se présentait. Le personnel étant dépassé et n’étant pas formé à gérer une crise sanitaire, l’organisation était assez fragile. Former un étudiant demande du temps et du personnel, choses qu’ils ne possédaient pas dans la structure à laquelle j’ai porté renfort. 

D’autres étudiants ont pu être appelés dans des structures et exercer leur stage en tant qu’étudiant infirmier, d’autres ont simplement vu leur période de stage annulée. La formation requiert la validation de 10 compétences en stage, ainsi que d’un grand nombre d’Unités d’Enseignements (UE) qui constituent nos examens. La validation des compétences de stage a donc été bouleversée, ainsi que certaines UE. Les écoles ont chacune essayé de s’adapter au mieux, malgré les événements inattendus que l’on connaît tous.

Jaïne&Co : As-tu été un minimum préparée à faire face à cette situation hors-normes ? Si oui, comment ?

Vaitiare : Gérer une crise sanitaire n’est que très peu évoqué dans la formation infirmière. On connaît la manière dont c’est géré et on a écho des différentes crises sanitaires auxquelles la France a dû faire face. De ce fait, les étudiants qui doivent encore apprendre les bases du métier, se retrouvent dépassés quant à la gestion d’une crise sanitaire. 
Ayant effectué des stages en hôpitaux militaires et civils, j’ai pu constater – en comparatif – que le personnel soignant militaire est très bien préparé aux crises de ce genre. Le personnel formé aux situations d’urgence – notamment en service de réanimation – a su s’organiser face à cette crise mais manque encore aujourd’hui de matériels, et en particulier de respirateurs. On note donc que l’expérience de terrain nous arme plus à la gestion d’une crise que la formation en elle-même.

Jaïne&Co : En sachant que vous êtes encore des apprenants, qu’attendent vos tuteurs et structures d’accueil lors de ce type de stage/mission ?

Vaitiare : Lors de nos stages, nous avons un certain nombre de compétences à valider, en lien avec notre niveau de formation. Globalement, en 1ère année, les soins d’hygiène sont à acquérir, afin de remplir pleinement le rôle d’aide soignant. En 2eme année, on attend une progression en termes de soins infirmiers mais l’erreur est encore tolérable. En 3eme année, on attend surtout de nous que l’on soit potentiellement de bons futurs collègues infirmiers, ce qui implique de plus grandes responsabilités. L’erreur est bien moins tolérée et la marge entre la 2ème et la 3ème année peut être difficile à franchir.

En cette période de crise, les étudiants se doivent d’être plus autonomes et responsables que jamais. Ils peuvent malheureusement être amenés à compenser le manque de personnel, ou être contraint d’interrompre un stage pour porter renfort à une structure dans le besoin. Cela constitue un danger quant à la continuité de la formation. Un mouvement a été créé dans ce cadre, avec le hashtag #JeSoigneraiDemain, qui exprime la mise en danger des patients dans ce contexte.

Jaïne&Co : Qu’est-ce qui t’a le plus marqué au cours de cette première expérience, dans le contexte que l’on connaît ?

Vaitiare : Je pense que l’on peut dire unanimement entre étudiants infirmiers, que la crise sanitaire nous a poussé à être plus autonome et responsable dans nos soins. Pour ma part, elle m’a permis d’avoir plus confiance en mes connaissances et en ma pratique infirmière. Également de prendre conscience de la plus value que l’on peut apporter aux structures en tant qu’étudiant infirmier.

Cette crise a pu faire évoluer la considération du personnel soignant et du gouvernement porté aux étudiants : des primes ont été accordées aux étudiants mobilisés et des décrets ont été prononcés en faveur des étudiants infirmiers, comme par exemple l’obligation aux structures de fournir des tenues et de les entretenir. Malgré tout, il reste aux structures le temps de s’adapter à ces mesures, ce qui explique que nous devons encore ramener et gérer nos propres tenues au risque, en ces temps de crise, de ramener la Covid-19 chez soi.

Quant au personnel soignant, nombreux m’ont remerciée de l’aide apportée. Les soignants ayant connaissance de la dureté des études, corrélée à des stages toujours plus exigeants, et à des tâches qui parfois font partie de compétences qu’il nous reste encore à acquérir. L’ordre rendu obligatoire de porter renfort est aussi connu des soignants qui, au premier confinement, ont pu être plus compréhensifs à mon égard.

Jaïne&Co : Est-ce que vous bénéficiez d’un accompagnement psychologique, avec tes camarades ?

Vaitiare : L’accompagnement principal reste celui que l’on se fait entre étudiants. On se dit tous : “Qui d’autre que ceux qui connaissent les mêmes épreuves de vie que nous, pour nous rassurer, nous épauler ?”. Bien sûr, les formateurs restent à l’écoute, mais c’est autant qu’un professeur et son élève. La relation reste très formelle. Il est difficile de se confier sur des difficultés psychologiques qui pourraient porter préjudice à notre capacité à être de bon futur(e)s infirmier(e)s ou non. Comment donner le diplôme infirmier à une personne qui se sent instable psychologiquement sur le moment ? Question légitime. Cependant, je connais bon nombre d’étudiants qui ont des capacités et des connaissances extraordinaires, voués à ce métier corps et âme mais qui, sous la pression de l’évaluation des compétences par les formateurs et les soignants, finissent par douter, se remettre en question, voire tomber en dépression. Quand à l’accompagnement des tuteurs et soignants en stage, il est très variable. Certains sont très compréhensifs et bienveillants, ils nous aident à améliorer notre pratique ; d’autres profitent du statut d’évaluateur qui leur est donné pour abuser psychologiquement des étudiants. On apprend finalement à s’adapter en fonction du tuteur qui nous évalue.

Jaïne&Co : As-tu été confrontée à la mort dans le cadre de tes fonctions ? Comment vous prépare-t-on à ces drames ?

Vaitiare : J’ai effectivement fait face à la mort dans le cadre de mes stages. On n’y est jamais vraiment préparés. On a conscience que ce métier l’implique mais on y fait tous face à notre manière. Dans la formation, la mort tend à être banalisée. On nous apprend à ne jamais pâtir seulement compatir, et la différence a son importance : soit on comprend la peine, soit on la ressent. Et la ressentir serait trop dur à supporter au quotidien. Chacun finit par se protéger comme il le peut, mais la question serait de savoir si à trop vouloir se protéger, nous ne finissons pas par ne plus compatir du tout. Nous sommes parfois amenés à en parler lors de discussions en cours : nous partageons nos expériences, nos ressentis. Pour ma part, ce sont des discussions qui restent intéressantes, parfois bénéfiques aussi puisqu’elles permettent finalement d’extérioriser des évènements auxquels nous n’avons pas su faire face.

Jaïne&Co : Dans les médias, il a été évoqué à de nombreuses reprises le cruel manque de moyens des hôpitaux français. Que peux-tu nous dire à ce sujet ? Quels constats as-tu fait ?

Vaitiare : En réanimation j’ai pu constater le manque de respirateurs. Cela implique que les soignants se retrouvent à devoir faire des choix difficiles, à savoir : quels sont les patients qui ont les meilleures chances de survie avec un respirateur ? Devons-nous privilégier un patient de 80 ans ou un patient de 30 ans en détresse respiratoire, tous deux atteints du Covid ? C’est en cela que le terme de “guerre” prend son sens : c’est à la fois une guerre biologique contre un virus contre lequel nous ne disposons pas des armes suffisantes, et comme à la guerre nous devons faire des choix et privilégier la survie de certains au détriment d’autres.
C’est un constat malheureux et une triste réalité auxquels les soignants sont confrontés faute de moyens matériels. Lorsque l’on regarde la situation de loin, cela peut être révoltant et insoutenable à accepter. Mais cette crise sanitaire est bien cruelle et à ce jour, le manque de moyens est plus que jamais visible dans les hôpitaux. 
Bien sûr, je ne rappelle pas le manque de personnel, qui peut mettre la vie des patients en danger : les soignants se retrouvent à devoir accomplir des soins en temps record, administrer des médicaments machinalement et l’erreur est vite arrivée. Le seul fautif sera le soignant pour son erreur. En ces périodes, beaucoup de soignants dépassés par la crise ont fait le choix de poser un arrêt maladie, réduisant d’autant plus le nombre de personnels disponibles. La réquisition obligatoire des étudiants infirmiers finit par venir compenser ce manque.

© United Nations, Unsplash

Jaïne&Co : Lors de nos échanges en amont, tu nous as confié le désarroi de certains de tes camarades. Peux-tu nous parler un peu de ces maux silencieux, pesant sur les épaules des élèves infirmiers ?

Vaitiare : Il y a tant à dire sur ce sujet, et il est bien de préciser que cette souffrance reste silencieuse. Les étudiants infirmiers subissent une pression constante. Beaucoup font des crises d’angoisse, rares sont les étudiants infirmiers qui n’ont pas pleuré lors d’un stage. Plusieurs compensent en prenant des anxiolytiques, antidépresseurs et autres, mais qui souvent ne suffisent pas à calmer leur mal-être. En parler à nos familles est une option mais il y a tellement à dire que ce serait un poids pour eux ; alors on préfère en parler entre nous, simplement. Faire appel à un psychologue est une autre possibilité dont certains ont recours, d’autres utilisent des moyens de méditation. 

Il y a plusieurs aspects à prendre en compte quant aux raisons de ces souffrances. Tout d’abord, l’évaluation constante à la fois par les formateurs et par les équipes soignantes des structures de stages. Ces derniers remplissent un portfolio qui constitue le CV du jeune diplômé lors de son premier emploi. Je vous laisse donc imaginer l’importance des appréciations qui y seront notées. La formation infirmière compte un examen portant sur l’encadrement, nous formant tous ainsi à transmettre notre savoir lorsque l’on sera diplômé. Néanmoins, certains infirmiers moins pédagogues, peuvent exercer une pression supplémentaire à l’étudiant qui ne peut réellement s’exprimer, de peur de recevoir une mauvaise appréciation. Les infirmiers, étant aussi dépassés par le manque de reconnaissance salariale au vu des responsabilités qui leur sont données, le manque de moyens, et tous les aspects qui restent encore à améliorer, se retrouvent eux-mêmes sous tension et certains finissent par se décharger sur les étudiants.

Également, la charge de travail en termes d’apprentissage : en 1ère année, l’étudiant doit connaître l’ensemble du corps humain et les fonctions de chaque organe parfaitement, connaître les grands principes de la pharmacologie ainsi que ceux de la biologie, connaître les processus traumatiques, psychopathologique, les soins relationnels, les soins de confort et de bien-être, et plus encore. Il n’est pas possible de passer d’une année à l’autre sans avoir validé un certain nombre d’examens. 

Ajoutez à cela le niveau d’exigence de plus en plus élevé…Normal me diriez-vous. Les soins en pratique sont en grande partie acquis en stage, cependant certains étudiants peuvent ne pas avoir effectué un seul soin simple, ce qui leur sera reproché par les tuteurs de stage.
Ceci ne représente que certains exemples des raisons pour lesquelles les étudiants infirmiers se retrouvent dans un stress permanent. L’arrêt de la formation, notamment en 3ème année, n’est pas rare, alors que le pays manque d’infirmiers à l’heure actuelle.

Jaïne&Co : Y-a-t-il un moyen de vous aider ? De vous soutenir ? 

Vaitiare : Les étudiants infirmiers vous paraîtront dotés d’une grande résistance pour pouvoir endurer autant. Mais ce sont simplement des personnes qui ont appris à bien cacher leurs angoisses et leur tristesse. De simples mots réconfortants, des encouragements, de la motivation. Cela peut paraître peu, mais cela fini par devenir une source de lumière dans laquelle nous puisons tous humblement. C’est généralement une question que je pose aux patients, alors lorsqu’elle m’est posée, je vous avoue que ça me fait tout drôle !

Jaïne&Co : Une revalorisation des salaires des soignants a été évoquée ces derniers mois, tout comme l’attribution de primes. Sais-tu si ces promesses ont-été tenues ? Comment ont été remerciés les élèves infirmiers, présents sur le front autant que les titulaires ?

Vaitiare : Les étudiants ont effectivement pu bénéficier d’une prime qui nous a tous soulagés, tant le statut d’étudiant, quel qu’il soit, est synonyme de précarité. Prochainement, nous devrions recevoir des primes tournant autour de 90€ la semaine de stage, constituant une somme à ne pas négliger. Cela reste peu au vu des responsabilités qui nous sont données, mais sachant que les étudiants n’étaient pas rémunérés du tout il fut un temps, pour ma part je me contenterais de me réjouir de ce que nous devrions recevoir. À savoir que certains soignants diplômés n’ont reçu aucune prime à ce jour, il serait donc difficile de s’en plaindre.

Jaïne&Co : Cette épreuve, dont nous ne sommes toujours pas sortis, a-t-elle affecté ta passion du métier ainsi que tes convictions/valeurs ? Que cela soit en bien ou en “mal”.

Vaitiare : Je dirais que cette crise a renforcé mes convictions et mes valeurs. Lorsque je vois la détresse d’un patient dans la maladie, je ne peux m’empêcher de vouloir faire tout ce qui est en mon pouvoir pour soigner cette personne. Lorsque je vois une personne âgée qui se sent seule, ne voyant pas sa famille, je ne peux m’empêcher de vouloir la réconforter. Lorsque je vois un patient angoissé par l’évolution de sa maladie, je ne peux m’empêcher de l’accompagner.
À mon sens, c’est un métier qui nous sort de notre quotidien, nous confronte à la réalité de la vie et qui nous apprend à aimer chaque jour qui vient. C’est un métier intense, mais avant tout une vocation qui doit venir du plus profond de soi-même. Cette crise ne fait que révéler toute l’étendue et l’importance des infirmiers, leurs responsabilités, leurs compétences et leur humanisme.


Un immense merci à Vaitiare pour le temps accordé à cet entretien, mais également pour sa confiance.
Nous espérons vous avoir éclairés un peu plus sur des maux silencieux, pourtant bien présents dans notre société.

N’hésitez pas à avoir un petit mot gentil, mais surtout beaucoup de bienveillance à l’égard de ces élèves infirmiers déjà sous pression, frappés eux aussi de plein fouet par la virulence de la pandémie et l’avenir incertain qu’elle laisse planer au-dessus de nos têtes.

2 commentaires

  • Cindy

    Je suis très fière de toi Vaitiaré.
    Te connaissant personnellement, je sais que tu as toujours aimé aider ton prochain.
    Cette période n’as pas été facile pour toi et tes collègues mais Merci à vous de vous être battus pour nos vies.
    Beaucoup de courage à toi et que du bonheur pour la suite.
    Tu le mérite. <3

  • Zoé

    Wow ! Merci Vaitiare pour ce témoignage poignant et ton engagement auprès de tes patients ! Je te souhaite une très bonne carrière !

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