Maternité

Parentalité : comment gérer les avis intrusifs ?

Lorsque vous devenez parents, le monde entier ne peut s’empêcher de vous observer, vous jauger, vous juger – ou pire – vous dénigrer ouvertement.
Il est alors important d’en avertir les futurs parents, pour ne pas se laisser surprendre et savoir comment réagir.

Le regard d’autrui…

Que ce soit l’entourage proche ou les gens dans les lieux publics, on est très vite observé, jugé et pointé du doigt, surtout quand l’enfant pleure plus de quelques secondes. La tolérance et l’humanité des gens faiblissent très rapidement. Quelle qu’en soit la raison, on vous regarde comme si vous étiez fautifs de je ne sais quel crime. On vous fait comprendre qu’il vaut mieux pour vous de faire cesser immédiatement ces pleurs insupportables car aux yeux de la société, c’est intolérable.
J’en ai personnellement fais les frais au supermarché avec mon premier bébé, qui avait des problèmes au niveau de l’allaitement. Il s’est mis à pleurer car il avait faim. Nous avons eu pas moins d’une dizaine de regards insistants – voire même assassins pour certains – braqués sur nous. Je me souviens encore de la « violence » de ces regards et de la sensation de malaise qui m’a envahie. Je me suis sentie comme persécutée et malvenue dans cet endroit. Sans compter ceux qui commentent ou montrent ouvertement leur agacement.

J’étais jeune, timide et nouvelle maman, j’ai donc subi ces regards malveillants et préféré m’écraser et fuir. Je suis donc partie du magasin pour allaiter mon bébé dans la voiture, et j’ai soigneusement évité les commerces pendant toute la période de l’allaitement dans le but de ne plus me faire « écraser » par ces inconnus, ainsi que par leurs regards inquisiteurs et insistants.

©GIPHY

C’est quelque chose qui a été foncièrement différent pour le deuxième, car j’avais plus d’assurance et moins peur du regard des gens. Je me sentais plus légitime pour me défendre ou répondre à quelqu’un qui me signifiait que mon bébé le dérangeait en pleurant. Je n’avais plus ce regard fuyant, mais « j’affrontais » et « défiais » du regard ceux qui nous fusillaient du leur. La plupart du temps, cela suffit à leur faire détourner les yeux.

Quand les proches s’en mêlent…

Mais il n’y a pas que les inconnus qui peuvent poser problème en jugeant votre « capacité » à être parent. Il y a également vos proches : collègues, amis, famille. C’est encore plus dur car cela peut créer des tensions, des rancœurs ou des embrouilles.

Pour ma part, pour le premier et toujours en rapport avec l’allaitement, on me reprochait de lui donner le sein trop souvent ; en me suggérant qu’il « jouait la comédie » pour être dans mes bras. Les premières semaines, j’écoutais ces avis – qui me dérangeaient néanmoins – en les prenant en compte quand j’étais en leur compagnie, pour ne plus avoir de remarques désobligeantes et montrer que j’appliquais les conseils des aînés. Mais au bout de plusieurs remarques sur tout et rien, ça commençait à m’insupporter qu’on me dise quoi faire et comment faire. En parallèle, je me faisais de plus en plus confiance en tant que mère et je connaissais de mieux en mieux le fonctionnement et les besoins de mon fils. D’autant que, le peu de conseils que j’avais pris en compte ne m’avait pas aidée.

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Je ne dis pas qu’il faut envoyer tout le monde balader. Non ! Je dis que le mieux à mon avis, est de se faire confiance, de rembarrer gentiment les conseils inutiles (ou que l’on n’a pas sollicités) en expliquant faire à notre manière. Par contre, en cas de besoin, vous pouvez faire la démarche de demander conseil(s) aux personnes de confiance.

Personnellement, je me souviens d’une fois où j’ai demandé conseil à ma mère et qu’elle m’a révélé qu’elle voulait depuis quelque temps me guider sur ce sujet précis, car elle avait une solution que je n’avais pas encore entrevue. Elle avait hésité à m’en faire part justement pour ne pas être « donneuse de leçon », elle a donc attendu que je la sollicite. Elle ne s’est pas imposée. Elle a été respectueuse et c’est sûrement pour cela que j’ai été vers elle (plutôt que vers quelqu’un d’autre). Sans compter qu’elle a de l’expérience dans ce domaine car elle a eu quatre enfants.

Dialogue et confiance…

Il est donc nécessaire de rester ouvert au dialogue et à la communication si on se sent désarmé ou sur la mauvaise voie, mais il est aussi nécessaire de montrer que nous seuls sommes les parents de ce petit être et que nous sommes aussi les seuls à prendre les décisions. Faites-vous confiance dans votre nouveau rôle. En tant que nouveau père ou nouvelle mère, nous n’avons pas besoin d’être materné(e) et jugé(e) constamment. Nous avons besoin d’écoute, de soutien et accessoirement, si on le réclame, d’aide. À bon entendeur !

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